La Sibérie à moto : Point du 27 mai 2023

Le voyage continue..

Je suis entré au Kazaksthan sans difficulté. N’ayant pas besoin de Visa pour un séjour de moins de 30 jours, y entrer est assez facile. 

Mon contact avec le Kazakshtan n’a pas été de tout repos. La route s’est vite dégradée pour devenir une route en travaux, pleine de sable, de trous, de grosses pierres. La poussière soulevée par les camions que je croisais et les voitures qui me doublaient à toute vitesse me coupaient toute la vue. Je n’arrivais pas à dépasser les 30 km/h sous peine de secouer la moto dans tous les sens et abîmer le matériel. Ca a duré 200 km.

Je me suis ensuite posé deux jours à Aktioubé dans un hôtel trop cher, typiquement européen , mais doté d’un bon wifi. J’avais rendez-vous avec la famille pour une visio lors d’un repas familial et je n’avais pas envie de rater ce moment. Cela a rechargé les batteries autant que mis un coup de blues. Les jours suivant j’ai traversé la stppe pendant presque 2000km. Des lignes droites interminables, parfois plus de 100km entre deux stations, un paysage plat, du vent de côté ou de face et rien d’autre. 

Ca été long , ennuyeux. J’ai fait plusieurs etapes de 600km avec ma petite moto mais il n’y avait rien d’autre à faire, j’ai préféré avancer pour passer plus de temps dans des endroits plus sympa plus tard.

J’ai voulu visiter Baïkonour. Je me suis fait refouler à l’entrée de laville. Je ne savais pas qu’il fallait une autorisation spéciale pour entrer ne serait-ce qu’en ville. Je pensai que mon visa suffirait. Apparemment, il faut passer par une organisation et cela coûte en plus très cher. C’est donc un demi regret. 

Cette traversée express du Kazakshtan m’a permis de rejoindre au plus vite le kirghizistan. L’ambiance a immédiatement changé. Les montagnes immenses sont apparues au loin, le relief n’avait plus rien à voir. Les gens viennent toujours me voir pour discuter, klaxonnent sur la route et disent bonjour quand je passe à moto. Je me suis fait payer à manger par un marchand qui n’avait pas ce qu je voulais, mais il m’a payé le thé puis à manger même s’il n’avait rien à me vendre. Malgré mon russe plus que rudimentaire, je comprends quelques pourcents de la conversation. J’apprends, je pratique, je me trompe, on rigole et tout le monde est heureux, ce sont de beaux moments de partage comme en trouve en voyage. 

J’ai littéralement ralenti mon allure pour profiter autant du paysage sublime que faire attention à la route, il est difficile de ne pas avoir un coup de coeur pour la beauté du kirghizistan comme pour la gentillesse de ses habitants. 

Beaucoup de gens me demanent si je n’ai pas eu de soucis, comment un français est vu, etc. Je n’ai jamais eu la moindre remarque, la moindre animosité de ce genre, bien au contraire. 

Je vais rejoindre OCH, une des grandes villes du pays, où j’ai trouvé un pneu arrière de secours qu’on m’a fortement recommandé d’emporter sur la route des OS, je vais aussi en profiter pour faire la deuxième vidange de ma moto, qui marquera les premiers 10000kms de ce voyage. 

Pour l’instant, la moto et le bonhomme se portent bien, mais il est facile de rester en contact avec les amis et la famille. Ce sera peut etre différent en Sibérie et c’est ce que j’appréhende un peu…

Une réflexion sur “La Sibérie à moto : Point du 27 mai 2023

  • 28 mai 2023 à 20 h 50 min
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    Je vois ce qui m’attend , a peu près, le jour on ira a Vladivostok.. Plat, plat, plat !

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