1500 km tout pile ont été parcourus depuis le départ. Un rythme bien tranquille car j’ai passé un peu de temps avec mon ami Holger. Ces retrouvailles m’ont permis de visiter sa ville, de faire une balade en train a vapeur et de visiter un musée de motos et de curiosités qui possède aussi la moto la plus grosse du monde, faite entièrement de pièces militaires et équipée d’un moteur de char de 38 litres de cylindrée et 1000cv.

Nous avons ensuite fait une virée ensemble où il m’a accompagné jusqu’à la frontière polonaise. Après une dernière soirée passée à régler les problèmes du monde devant des bières, nous nous sommes dit au revoir sous la pluie, à la frontère polonaise, avec un énorme noeud à la gorge.

J’ai ensuite entamé un journée bien pénible et difficile: 6 heures et un peu plus de 300 km sous une pluie battante et discontinue. 6 degrés, du vent, des camions, du trafic. Je suis arrivé congelé à un petit hôtel où je vais tenter de faire sécher mes affaires pour le lendemain…

J’ai été ravi d’avoir pris mes manchons pour protéger les mains. Associés aux poignées chauffantes, ça fait du bien de sentir au moins les mains sèches et chaudes. Ma tenue étanche a bien fait son boulot. Je sens le frais mais ne suis pas mouillé. Mes bottes censées être étanches ne le sont pas du tout.
Comment cela va se passer en sibérie? Est-ce que c’est si dramatique que ça? Les condition rissquent-elles d’être encore pire? Je n’en ai aucune idée mais rouler plusieurs d’affilée dans ces conditions sera difficile pour le moral comme pour le matériel.

Sous cette pluie battante, j’ai aussi ma première frayeur matérielle. Le voyant moteur de la moto s’est allumé en roulant, mais je n’ai rien senti sur le comportement de celui-ci. J’ai donc décidé d’aller à la station suivante faire le plein et contrôler la moto. Elle ne possède pas de voyant d’huile, ma priorité a donc été de contrôler celui-ci. Ne voyant rien de particulier, je me suis douté que c’était dû à de l’eau quelque part, probablement sur une sonde. J’envisageais de trouver un concessionnaire Yamaha si le problème persistait et finalement, au bout de quelques dizaines de kiloètres à gamberger, le voyant s’est éteint.
J’étais vraiment content de partir avec cette petite moto réputée fiable et cela m’a inquiété de voir un voyant, juste après 1200 km et juste après avoir été seul, alors que je n’ai jamais eu le moindre souci auparavant !
Je remarque que je passe souvent pour un illuminé ou pour un marginal, à vouloir aller si loin avec cette petite moto que personnene remarque ni ne regarde. Lors d’un arrêt à une station, Holger et moi tombons sur un sympathique motard allemand et sa Honda Africatwin 1100. Il a eu besoin d’un petit coup de main pour pouvoir béquiller sa moto chargée sur la centrale. Cela a permis d’entamer la discussion puis quand il vu ma moto et su ma destination, il a eu ce regard si perplexe et dubitatif. Après avoir discuté du poids de ma moto, de sa consommation, de sa facilité a la béquiller et d’autres sujets, son regard avait changé. J’étais celui qui manoeuvrait sa moto de voyage tellement facilement… Cette facilité vaut bien un peu de prestance en moins et queques kilomètres par heure. Je m’en rends compte souvent et j’en accèpte aussi ses inconvénients.

Les prochaines étapes seront une traversée rapide de la Pologne, puis la Littuanie pour aller en Lettonie chez un ami. Viendra ensuite un des moments marquants: entrer en Russie.
Salut Seb.
Papytrail l’auvergnat te souhaite bon courage, t’as pas fait le plus dur.
Chui pas fan des blogs, mais ton périple m’intéresse. Je vais donc consulter celui-ci régulièrement.
J’espère un jour pouvoir suivre un peu tes traces avec ma fidèle 125 DR
Je m’entraîne à aller déplus en plus loin, et même à deux.
Prends soin de ta YBR, t’occupes, roules !!
Salut,
Merci de nous faire partager ce périple.
Finalement un récit avec photographies c’est plus captivant qu’une vidéo YouTube.
YBR qui poursuit son petit bonhomme de chemin sans broncher.
Patrick 59