Le MICHELIN Road 6 GT est la version du road 6 adaptée aux motos de grosses cylindrées. Disponibles dans les dimensions standard de ces pneus en 17 pouces, c’est en 120/70ZR17 pour l’avant et en 180/50 ou 190/50 et 190/55 en ZR17 à l’arrière. Sa réputation le précède et lors du remplacement de la monte d’origine sur ma Honda NT 1100, je me suis dirigé vers le Michelin road 6 GT, ayant été enchanté par les anakee adventure sur la ténéré 700 et ne jurant plus que par le MICHELIN Medium en enduro…
Sommaire
Avant de commencer
Je précise comme toujours que je suis motard et non pilote d’essai ou journaliste. Je donne mon ressenti avec ma moto, ma manière de rouler. Mes propos sont donc à adapter si vous êtes un énervé de la poignée car pour les pneus, les longévités peuvent aller du simple au triple, voire plus, en fonction des pilotes, des motos et de leur comportement.
Je mettrai cet article a jour avec l’usure du pneu au fur et à mesure pour essayer de vous donner un essai complet sur la durée de ces pneus au fil du temps.
En ce qui concerne le MICHELIN road 6 GT, j’en attendais beaucoup de cette monte. Je n’avais pas grand chose à reprocher à la monte d’origine hormis une longévité insuffisante. Ils étaient bons à changer après à peine plus de 8000km. Sachant que j’enroule beaucoup et que je ne tire jamais les premiers rapports, j’espérais ( et j’espère avec les road 6 GT ) atteindre les 10 000km. Pour une grosse routière, je trouve cela normal.
J’en attends beaucoup aussi car en 2022, tous les pneus ont un grip largement suffisant, voire supérieur aux capacités des motards que nous somme sur route. Où va se faire la différence? Dans les petits détails, la longévité et la tenue des performances dans le temps une fois le pneu usé. C’est sur ces 3 points que j’attends ce MICHELIN Road 6 GT.
A l’heure où je rédige cet essai, j’ai fait un peu plus de 6000 km avec cette monte. Dans toutes les conditions, avec un gros trajet sous la pluie et une virée sur les ( très ) petites routés d’arrière pays aveyronnais entre autres. Il a aussi subi un voyage en Corse dont 1800 km d’autoroute en duo chargé et 1200 km sur les très petites routes piégeuses de l’île de beauté. Je pense avoir un recul suffisant pour donner mes impressions sur ces pneus !
Vous verrez à la fin de l’article ce qui m’a surpris avec ces Michelin road 6 GT, je vous laisse le suspens…
Grip sur le sec

Comme je l’attendais, le grip sur le sec est excellent, pour ne pas dire incroyable. Malgré le poids d’une Honda NT 1100 DCT de 248 kg, des valises chargées, un top case blindé et un sac derrière moi ( soit un bon équivalent de passager ) , la moto n’a jamais, mais alors jamais montré le moindre manque d’adhérence. Que ce soit au freinage ou à l’accélération, le grip n’a jamais fait défaut. J’avais aussi une très bonne impression de grip avec la monte d’origine et je n’en attendais pas moins des Michelin. Affaire conclue.
Grip sur le mouillé

Quoi de mieux que de roder un train de pneus neufs avec un trajet de 400km sous une pluie battante? C’est ce qui m’est arrivé avec les MICHELIN road 6 GT. Pourtant, malgré l’extrême prudence des premiers kilomètres, je n’ai jamais eu la moindre amorce de glisse non plus. On peut rouler « normalement », avec prudence bien sûr, mais sans avoir ce sentiment désagréable de ne pas sentir la limite, ou ne pas savoir si ça tient réellement bien ou pas.
L’impression sous la pluie est excellente aussi. A voir une fois les pneus usés bien sûr.. !
Stabilité et l’agilité du MICHELIN road 6 GT
Voilà un point qui m’impressionne avec ces pneus ! La moto est assez agile, la train avant se balance facilement sans jamais forcer. Pourtant, quand la moto est sur l’angle, que ce soit un peu, beaucoup passionnément ou à la raclerie des repose pieds, elle reste stable et ne bouge pas. Pas le moindre mouvement. Que la route soit bosselée, trouée, raccordée ou abimée, la moto reste calée sur l’angle et ne bouge pas. C’est hyper sécurisant et agréable de pouvoir une telle confiance.
Ce qui fait la différence
J’en ai parlé en introduction. Quel serait le « petit plus » qui fait la différence ? Il y en a en fait deux qui m’ont interpelé et qui m’interpellent toujours:
Le MICHELIN road 6 GT est insensible à l’état de la route. Les bandes blanches et autres raccords de bitume sont comme inexistants ! Alors que la monte d’origine y était très sensible, là c’est totalement l’inverse. Je n’ai jamais eu de pneus aussi insensibles à ces raccords. Au lieu de devoir « viser » le long d’un raccord de bitume en virage pour ne pas avoir ce petit mouvement si désagréable dans le guidon qui fait perdre la confiance, le MICHELIN road 6 GT file droit sans s’occuper de ça. C’est réellement bluffant.
Aussi, la tenue de route sur les gravillons est incroyable. Qu’on se comprenne, je ne parle pas d’un tapis de gravillons tout frais qui inonde la route avec ses 10 cm d’épaisseur, mais des ces petits tas de gravillons parsemés sur la route. Ceux sur lesquels on ne sait jamais si ça va glisser ou pas. Ces gravillons qu’on entend taper sous la moto comme pour dire : « attention mon gars, on est là alors tu rends les gaz et tu fais gaffe » avec parfois les petits mouvement de la moto qui calment bien. Eh bien avec les road 6 GT, il m’arrive souvent des les entendre sans rien ressentir, d’en découvrir en virage et de passer dessus comme s’ils n’existaient pas.
A quoi est-ce dû ? Peut-être la carcasse du pneu, peut-être le dessin des rainures particulièrement bien étudié et bien évolué depuis les premiers pilot road. En tous cas, ces deux « petit plus » sont flagrants et sur ce point, ils enterrent les autres pneus que j’ai pu avoir sur d’autres motos aussi. Au cours des ces 6000 km, je ne peux que constater l’excellence du road 6 GT et me rendre à l’évidence, je suis bluffé. J’en attendais beaucoup et ils ont pourtant surpassé mes espérances.


Au fil du temps
Je mettrai ce paragraphe à jour au fil du temps pour donner le kilométrage qu’a fait le train de pneus quand il sera terminé, ainsi que son comportement une fois usé. Sur ces premiers 6000 km, ils sont juste incroyables. Dans toutes les conditions de route ou toues les configurations de moto, ils sont collés à la route.


Conclusion
MICHELIN s’est taillé une solide réputation dans le monde du pneu routier avec le road 6 GT. Cette réputation est justifiée tant je suis bluffé par la qualité de ces pneus.
Il restera à valider le comportement en fin de vie et la durée de vie en elle même. S’ils sont aussi efficaces sur ces points que l’était l’anakee adventure sur la Tenere 700, ce sera un sans faute et je ne verrai aucun point négatif au road 6 GT. Vraiment aucun.
En tous cas, même si tous les pneus de la production actuelle sont largement supérieurs aux capacités de pilotage des motards que nous sommes tous ( soyons honnêtes ! ), il faut bien reconnaître que les petit plus qui sont flagrants placent le MICHELIN road 6 GT au niveau de l’excellence.
N’hésitez pas à réagir ou écrire un commentaire si vous avez une expérience avec les road 6 GT ! 🙂
Enfin, si vous ne l’avez pas vu, mon essai de la HONDA NT100 DCT est sur ce lien.

Merci pour ce retour, j’envisage également de choisir cette monte. J’attends avec impatiente vos commentaires sur la persistance de leur efficacité avec plus de kilomètrage.
Bonjour,
Déjà avec 6000 km ils sont toujours excellents et ils passeront les 10 000 et je pense allègrement plus ! Ce qui les place a un prix beaucoup moins chers que la monte d’origine qui était morte a 8000 km… 🙂
Salut Seb et merci pour cet article.
Je viens de monter un Road 5 GT à l’avant sur ma Pan European et je suis hyper content du feeling qu’il procure. ALors si le 6 est encore meilleur je ne sais pas ce qu’on pourrait demander de plus (à par des km de durée de vie )
Salut Christophe,
Je pense que le GT est un excellent pneu pour nos grosses routières!
Si en plus la longevite est la, ce. Qui semble être le cas, c’est vraiment un très bon choix 🙂