Petit résumé que j’avais fait  » à chaud  » à mon retour en France, qui fût aussi le premier post de la page facebook: mobylette rollers

L’idée de départ:

Allez, voici un résumé de mes 15 jours passés seul en moto en Afrique du Sud. J’espère ne pas être trop chiant et vous faire voyager un peu…
Le principe du voyage : J’arrive a Cape town, je loue un trail et je pars 2 semaines tout seul à l’aventure. C’est ce que j’ai fait. Mon pote ayant gardé des contacts sur place, il me met en relation avec un ami sur place, qui, content de voir un copain Français, se propose de venir me chercher a l’aéroport, m’emmener chercher ma moto, et puis finalement me loger le premier soir ! Impec tout ça !
Le choix de la moto sera un trail, un vrai, un mono 650. J’ai loué une BMW 650 Gs sertao, c’était le meilleur tarif et le meilleur contact que j’ai eu sur place ( environ 1000 euros pour 2 semaines quand même… )

Cape town

J’arrive donc à Cape town après 15 h de vol et 24 heures de voyage en tout, et tout d’un coup ça va très vite. Je rencontre Garth, mon contact, qui a un accent sud-africain qui met a mal mon anglais de faible niveau ( en gros je ne comprends rien quand il parle ! ). Bref 1 heure après avoir atterri je me retrouve chez le loueur qui m’attend, on parle vite fait, il me montre plein de trucs sur une carte, mais je n’ai même pas ouvert mon guide du routard ( agé de 12 ans… ). J’ai vraiment envie de partir sans avoir d’objectif à respecter.. Et me voilà au guidon de ma BM, mollasse avec son bruit de voiture sans permis, a suivre Garth , en roulant a gauche, dans Cape town aux heures de pointe…

A cape town, le point de vue sur la table mountain
vue sur la table mountain

Je me ferai finalement héberger chez ses parents qui m’ont accueilli comme un enfant de la famille, c’était vraiment une super rencontre ! Ils me gardent ma valise pendant mon voyage et je reviendrai chez eux passer le week-end avant de repartir, cool !!
Le premier jour, je charge les valises de la moto, on met le pense bête scotché sur le tableau de bord, j’installe mon « gps » : une pochette plastique scotchée au réservoir dans laquelle je glisserai ma carte. Et me voilà parti je ne sais pas où en Afrique du Sud.. !

Le départ

gps et pense bête de fortune

Je pars voir « the good hope cape », presque un incontournable. Je longe la côte, il fait beau, les paysages superbes, les vacances quoi. En arrivant sur place, je tombe sur un bus de touristes habillés en tenues extravagantes, bruyants, cinglés, presque irrespectueux. Décision prise : les endroits touristiques c’est fini ! Je monte sur la BM, je prends la grand route et j’enquille un peu plus de 200km pour m’éloigner de la ville, longer un peu la garden route et aller plus dans les terres.
De là ma « journée type » commence a se dessiner : J’arrive dans une ville, petite ou grande, peu importe, celle où je décide de m’arrêter, je tourne un peu en rond pour prendre la température, regarder les b&b, puis je cherche, ou je demande aux gens. Une fois installé, soirée tranquille, une bière en ville, un petit truc a manger. La matin petit Déj énorme qui me tient la journée. Je décolle vers 9-10h, je me fais un joli trajet avec un maximum de pistes, une journée de 6 a 8h de moto quoi, et puis rebelotte a l’approche de le ville étape du soir…
Les journées varient entre pistes roulantes, portions de route pour rejoindre d’autres pistes, et parfois des pistes défoncées, voire de l’enduro. Certaines fois je me demandais comment passer si j’avais une 1200Gs trop lourde, ou si je n’avais pas de notion de tout terrain, j’y serais encore…

baviaanskloof track
piste de la baviaanskloof reserve


J’ai notamment traversé une réserve ( baviaanskloof reserve ) qui était sur mon chemin, j’arrive a l’entrée après 90km de pistes, et je ne savais même pas que c’était une réserve à traverser. On me demande si je suis armé, on me fait signer un papier qui explique qu’il ne faut surtout pas donner a manger aux babouins, qu’il faut remonter les vitres du véhicule ( … ? ) et me voilà parti… quelques moments de solitude sur des passages difficiles avec beaucoup d’animaux, j’ai fait 66km en plus de 3h, la plupart du temps debout sur les repose pied, a guetter le niveau d’essence baisser, sans savoir combien il me restait a faire… Je me suis parfois demandé si je n’y étais pas allé un peu trop au hasard sur ce coup là… Et puis finalement il paraît que j’ai fait un truc super en traversant cette réserve…
Un seul jour je m’étais fixé un objectif à atteindre le soir, pour aller près de « coffee bay » , 500km de route, plus 50 de pistes difficiles a la fin pour dormir dans une hutte au bord de l’océan. Et ce jour là, la moto est tombée en panne. Coupure nette du moteur. J’étais proche de la sortie d’un village, je ramène la moto près d’une station au cas ou. Je cherche puis répare ( finalement un fusible, mais j’ai démonté l’injecteur car le fusible semblait bon et j’avais fait le plein dans une stations douteuse avant… ). 2 heures de perdues.

panne de fusible sur ma moto de location
BMW F650GS

Les péripéties continuent

Quand je quitte la grande route, il pleut, il y a du brouillard, il commence a faire sombre, et je n’ai toujours pas atteint le début de la piste, avec comme Gps un papier humide avec quelques indications que j’avais imprimées en France… 1h30 de piste en terre mouillée plus tard, j’arrive crevé au fameux « bulungula lodge ». Une ambiance très Jamaique.. un paysage magnifique même sous le ciel pluvieux, une vie en autarcie, des rencontres super. J’ai failli ne pas repartir le lendemain a cause de l’état de la piste, j’ai tenté, c’est passé tout juste, mais c’était une bonne séance d’enduro dès le matin…
Tous les jours ont eu leur lot de petites surprises, rencontres, moments de solitude ou béatitude.
Je retiens aussi ce dimanche ou je cherchais une piste a partir d’une ville nommée «Cradock ». Ne trouvant pas, je tourne en ville et je rencontre 3 trails, des sudafs qui bouffent de la piste le week-end. Ils m’ont proposé de rouler avec eux car ils prenaient la même piste justement. J’ai roulé la matinée avec eux… Enfin roulé… piloté plutôt ! Parce que là, ils étaient pas là pour enfiler des perles !! Un moment énorme où tu roules sans arrière pensées, avec un guide improvisé, pas tout seul, le pied quoi !

quelque part en Afrique du sud
rencontre avec des Sud-Africains

Dans ce pays , les gens sont vraiment sympa, cool et aiment discuter, j’ai fait de belles rencontres avec des gens très différents.On peut avoir des paysages montagneux magnifiques et immenses, des plaines incroyables où l’on voit sa piste au loin a perte de vue, des bords d’océan, bref beaucoup de paysages et d’endroits très différents.

Les derniers moments


Pour la fin du voyage, j’ai rejoint mon ami Garth et sa famille le vendredi soir, je devais rendre la moto le samedi après midi, et je l’ai rendue le matin, pour pouvoir passer du temps avec eux. Barbec en famille le samedi, sortie samedi soir avec des sudafs qui m’ont fait faire la tournée nocturne de cape town, et des townships.. Là aussi je me suis parfois demandé ce que je foutais là, et si j’allais revoir mon chez moi…

Couchés à 4h30, levées 6h30 pour obligations familiales le dimanche, et voilà qu’à midi je mange un morceau avec Garth a l’aéroport, avec cette impression que c’est passé trop vite, que je commençais seulement à m’habituer a son accent et a bien discuter avec lui et son anglais impossible, que je commençais a bien cerner les subtilités des routes et pistes sudaf, et a savoir bien choisir un itinéraire pour envoyer une pure journée de moto…
J’ai toujours roulé et voyagé en moto, en trail par la route, et quand même… le vrai trail par les pistes, c’est vraiment énorme.. Finalement cette BM que je trouvais mollassonne s’est trouvée être la moto parfaite pour ce trip, legere et assez de puissance ; 90-100 de croisière sur la route.. pareil sur les pistes ! Un vrai trail polyvalent, une moto pour voyager partout.
J’ai fait 4700km en 12 jours principalement dans le sud et le nord, j’ai vu pas mal d’endroits différents et il y en encore tellement à voir et à faire… C’est là où il n’y a rien qu’il y avait le plus de choses…

5 réflexions sur “Afrique du sud 2017

  • Ping : Mon livre : "Je me suis retrouvé en Afrique du Sud" - traces-deux-roues.com

  • 31 décembre 2019 à 10 h 22 min
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    Un super voyage qui nous fait bien rêver, et un super livre qu’il faut absolument avoir lu …
    Je vais suivre de près le prochain voyage en Sibérie, et j’espère pouvoir lire un autre beau livre a cette occasion … avec un peu plus de photos.
    Très bon choix pour la Yamaha Ténéré 700 … elle me fait des gros clins d’oeil celle la …
    P.S. … en te lisant, je me suis dis : enfin quelqu’un qui écrit comme il fait  » A moto » et pas « en moto » … et puis j’ai trouvé tantôt l’un et tantôt l’autre … j’ai été déçu …lol

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    • 31 décembre 2019 à 10 h 55 min
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      Bonjour Gérard,
      Merci pour ton message. On va déjà laisser passer le voyage et on verra pour écrire un livre ou pas… Les photos je suis mitigé… Je ne suis pas un photographe, je ne sais pas faire des photos superbes qui font rêver, c’est peut être mieux que le lecteur rêve lui même avec son imagination.. lol
      « A moto « … Je pensais les avoir tous piégés, mais s’il en reste c’est parce que quelques fois, elles et moi nous ne faisons qu’un… ou que quand je parle, je suis toujours en moto et qu quand j’écris, ça passe parfois à la trappe… J’essaierai de faire mieux la prochaine fois 😉

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